- Ingestion d’eau contaminée,
- L’inhalation, (voies respiratoire)
- Contact cutanée lors d’activités aquatiques récréatives
- Consommation de fruits ou légumes irrigués par des eaux contaminées
- La consommation de chair d’organismes aquatiques
-La fièvre et les symptômes gastro-intestinaux (nausées, vomissements)
-Des atteintes oculaires ou cutanées (irritations et éruptions)
-Des myalgies,
-Des atteintes hépatiques et rénales.
Les délais d’apparition des symptômes sont très variables. Les problèmes cutanés et les troubles neurologiques peuvent se déclarer en quelques minutes voire quelques heures, les toxines hépatiques agissent de manière plus retardée.
- Cancers
- Atteintes hépatiques,
- Maladies neurodégénératives
(sclérose latérale amyotrophique, Parkinson, Alzheimer)
- les personnes atteintes et les médecins traitants ne font pas le lien entre la cause et les effets.
- Les effets cutanés et digestifs n’entraînent pas systématiquement de consultation médicale.
- Un diagnostic clinique souvent difficile, en raison de l’absence de formation des médecins.
- Lorsque le diagnostic est évoqué, un manque d’investigation (peu de prélèvements réalisés, test peu disponibles, etc.) ne permet pas de le confirmer.
- Les maladies à long terme (cancers, neurodégénératives) ne font l’objet d’étude ni de rapprochement de cause à effet.
Pourquoi la direction des services vétérinaires de lozere en 2006 affirmait que les épisodes de mortalités d’animaux étaient rare?
- Absence d’étude et d’observation des effets à long terme sur la santé des animaux
- Absence de donnée sur la mortalité animale
- Absence de dépistage et de lien entre la cause et l’effet
- la majorité des analyses confirmant la présence de cyanobactéries n’ont été réalisées qu’après l’exposition et l’apparition de symptômes.
- Nombreux plans d’eau portaient la mention de « baignade interdite » plusieurs jours après l’exposition.
- Des personnes exposées n’avaient pas vu le panne au mentionnant la présence de cyanobactérie ou l’interdiction de baignade.
- L’absence d’étude et de seuils d’alerte pour la protection des animaux.
Une toxicité survenant dans la majorité des cas bien avant une fermeture d’eau de baignade ou d’appel à la vigilance.
- Une absence de prévention dans les eaux dites « non récréatives ».
- L’absence de donnée réelle sur les cas humains et animaux présentant des symptômes.
- Une absence de formation des médecins
Le traitement des intoxications par cyanobactéries est symptomatique. En l’état actuel des données scientifiques, on ne sait pas s’il existe des populations présentant un risque accru de complications(femmes enceintes, enfants, personnes âgées…). La résorption digestive des cyanotoxines étant rapide, les vomissements provoqués ou le lavage gastrique ne semblent pas justifiés. L’efficacité du charbon activé n’a pas été évaluée.
En cas de doute sur le diagnostic, la nature du traitement et la conduite à tenir de façon générale, les médecins des Centres antipoison peuvent 24 heures sur 24 vous conseiller et vous fournir toutes les données nécessaires à la prise en charge de vos patients intoxiqués.;
-Si une personne ayant consommé ou ayant été exposée à de l’eau contaminée reste
asymptomatique mais vient cependant consulter, aucun traitement préventif et aucun examen biologique ne paraît justifié. Il faut néanmoins bien expliquer que l’apparition de tout signe clinique impose une nouvelle consultation médicale ou l’avis immédiat d’un Centre antipoison.
-En cas de troubles digestifs, les patients doivent bénéficier d’une prise en charge à l’hôpital où l’on pourra traiter une éventuelle déshydratation. Les pertes hydriques seront alors compensées par apport parentéral. Un dosage des transaminases, à l’admission et 24 heures plus tard, permettra le diagnostic d’une éventuelle cytolyse hépatique. Dans ce cas, il conviendra de détecter et traiter une insuffisance hépatocellulaire. Il n’existe pas de consensus actuel sur l’intérêt de traiter ou au contraire de respecter les vomissements et/ou la diarrhée.
-L’apparition de céphalées, d’un malaise ou d’une anomalie de la motricité doit faire craindre un éventuel arrêt respiratoire, pouvant imposer rapidement une intubation / ventilation assistée. Le patient devra donc être placé sous surveillance intensive, afin de permettre la mise en oeuvre rapide du traitement symptomatique, après admission dans un service d’accueil des urgences, avec un recours à un transport médicalisé en cas de déficit moteur patent. Face à l’absence de description d’intoxication chez des humains dans la littérature, on ne peut actuellement évaluer le risque et la durée d’une éventuelle paralysie respiratoire.
-Les atteintes cutanéo-muqueuses entraînées par les dermatotoxines doivent bénéficier d’une décontamination avec rinçage abondant à l’eau non contaminée, puis d’un traitement symptomatique de l’irritation de la peau, des yeux et des voies aériennes supérieures. Une éventuelle fièvre peut nécessiter la prescription d’antipyrétiques.
(1*) Rapport CCTV, Risques sanitaires lors de proliférations de cyanobactéries
Si vous êtes confrontés à un ou plusieurs cas dont le tableau clinique ainsi que les circonstances permettent d’évoquer une intoxication par cyanotoxines, vous devez avertir le Centre antipoison, d’une part, pour optimiser la prise en charge médicale, et/ou l'ARS de votre département, d’autre part, afin qu’après une éventuelle enquête, des mesures d’information et de prévention puissent être mises en place : information de la population, interdiction de baignade, arrêt de la distribution d’eau, etc.
(1*) Rapport CCTV, Risques sanitaires lors de proliférations de cyanobactéries